if you want to love me then darlin' don't refrain
Or I'll just end up walkin' In the cold November rain

Pearl Fitzgerald

Jessica Chastain | tumblr ≈ guns n' roses

(nom, prénom): Pearl Camille Leighton Fitzgerald (âge, date & lieu de naissance): née le 18 octobre 1983 à Tweed City, à la maison, comme son grand frère de deux ans son aîné, parce que ses parents croyaient en les qualités d’un accouchement traditionnel. (origines, nationalité): australienne, avec des origines irlandaises que ses tâches de rousseur et sa chevelure ne parviennent pas à camoufler. (situation monétaire): pearl est extrêmement aisée, (quasi) seule héritière d'une famille bourgeoise, avec une villa sur fingal head, un appartement à Perth, un autre à New-York et deux galeries d’art à Manhattan à son nom. (métier): directrice et manager de galeries d'art, à New-York, qu’elle a laissées sous la surveillance de deux employés modèles le temps de son retour au bercail, ici à tweed city, pour régler la question de la succession des propriétés de ses parents après leur mort dans un accident de voiture il y a quelques semaines. (statut civil): (désespérément) célibataire? elle ne sait plus trop... une petite-amie à New-York, elle ne sait pas quand elle la reverra, des hommes à Tweed City, qu'elle ne reverra pas. (orientation sexuelle): pansexuelle, elle attribue peu d’importance aux dotations génitales des gens, elle tombe amoureuse et puis c’est tout, même si elle a plus souvent des histoires avec des hommes, sans doute parce qu’elle se laisse plus facilement séduire qu’elle ne séduit elle-même. (situation familiale): fille cadette de parents aimants récemment décédés, un frère dans le vent, quelques cousins mais (hélas) aucun enfant pour le moment, ce qu’elle attend pourtant avec impatience, plus que la personne avec qui l’avoir d’ailleurs…. au point qu’elle n’est pas effrayée (enfin c’est ce qu’elle dit) par l’idée de faire un bébé toute seule un de ces jours, question d’horloge biologique sans doute. (traits de caractère): indépendante, maternelle, attachante, arrogante, control freak, bavarde, honnête, téméraire, solitaire, impulsive, déterminée, têtue, désordre, cynique, attentionnée, protectrice, drôle, intuitive, selfless, audacieuse, spontanée, fêtarde, indiscrète, maladroite, gracieuse, jalouse, angoissée. (avatar): la seule, l’unique, la plus rousse, la plus belle, la magnifique jessica chastain. (groupe): autumn ou winter (please help ! je penche vers autumn, mais qui sait).

(met me in your backyard)

✓ Fume des cigarettes menthol depuis ses vingt ans suite à une provocation idiote d'adolescents. ✓ Boit du chardonnay bien trop souvent, seule s'il le faut. ✓ Soutient que Dieu existe mais que c'est un sacré imbécile pour avoir créé l'homme. ✓ Croit qu'il existe une vie après la mort. ✓ Est persuadée qu'il existe des tas d'extra-terrestres bien plus développés dans l'univers. ✓ Croise les doigts tous les ans pour qu'un vrai père Noël apparaisse. ✓ Déteste les rollers et les patins à glace. Déteste le grand froid (sans doute parce que frileuse). Déteste le trop chaud (sans doute parce qu'emmerdeuse). ✓ Boit son café directement dans la cafetière. ✓ Préfère ses oeufs brouillés baveux et sans bacon parce que végétarienne. ✓ Préfère les dessins d'enfants aux toiles des plus grands artistes du monde. ✓ Désire être mère plus que tout. ✓ Joue avec ses cheveux quand elle s'ennuie. ✓ Ne supporte pas les gens qui rongent leurs ongles. ✓ Tombe amoureuse comme on tombe dans les escaliers (bien trop facilement, bien trop vite, sans jamais s'en rendre compte, sauf à la fin, quand c'est fini, quand elle se fait mal). ✓ Trouve les soirées karaoké ringardes mais y va quand même. ✓ N'est jamais allée en Asie. ✓ Connait toutes les capitales du monde (une carte affichée au-dessus de son lit quand elle était gamine). ✓ Préfère le chocolat à tout autre aliment. ✓ Dit difficilement voire jamais qu'elle aime à la personne qu'elle aime quand bien même elle l'aime. ✓ Peut être dure à suivre. ✓ Ne se tait jamais ou se noie dans ses pensées, souvent confuses, toujours embrouillées. ✓ A peur de mourir.

(all across the alienation)

Pearl est du genre à se faire beaucoup d'amis, très vite, mais à rester seule, trop seule, parce que personne ne comprend vraiment. Elle n'aime pas se remettre en question - ce qui est source de conflit. Elle doute énormément d'elle ; et pourtant au milieu d'une foule, elle donne l'impression de savoir exactement ce qu'elle veut et ce qu'elle fait, ce qui peut être à la fois très attirant et repoussant. Elle tombe amoureuse de tout le monde beaucoup trop facilement ; et se laisse entrainer sans jamais réfléchir aux conséquences. Les histoires sans lendemain, les histoires pour toujours, elle a connu de tout, tout le temps, parfois en même temps. Parce qu'elle a aussi une conception assez floutée de la fidélité ; elle entretient une loyauté intense qu'elle a du mal à mettre en application. Elle regrette facilement, mais se lance quand même à coeur perdu dans tout ce qui lui saute dessus. Elle aime, passionnément, parce qu'elle ne fait jamais rien à moitié. Si quelqu'un lui donne son amitié, elle tentera du mieux qu'elle peut de s'en faire digne, et si elle échoue, ce qui risque souvent d'arriver, elle s'en voudra toute sa vie, et ne saura pas pourquoi ou comment elle s'est retrouvée là, et tout ça parce qu'elle est impulsive et irréfléchie, et qu'elle ne sait pas garder sa langue dans sa bouche. Elle parle, beaucoup trop, à trop de monde. Et si elle est si bien entourée, c'est qu'elle est souvent seule, sans savoir pourquoi, sans savoir comment.

(pseudo, prénom): cacadum, appelez-moi garance. (âge, pays): 21 ans au pays des licornes badass à paillettes. (connexion): quotidienne, sinon tous les weekends. (un petit mot sur le forum): absolument génialissime, trop meugnon et tout et tout, exactement comme je les aime. (un smiley):    

(told me you were leaving)

01. Prendre des risques.

« Please tell me she didn’t do what I’m thinkin’ she just did. » Elle fronce les sourcils et ses lèvres plissées se figent, son air est sérieux, elle écoute. Des adultes qui discutent son cas. Impulsive et irréfléchie, à foncer tête baissée dans tout ce qui lui tombe sous le nez, sans regarder en arrière, Pearl est une catastrophe. Dessiner au marqueur indélébile sur les portières de la voiture, traverser le périph sans regarder, sauter depuis le haut de la baie jusqu’au fond des vagues, transpercée par les embruns, attendre la remontrance avec une détermination étonnante chez une enfant si jeune. Calpurnia, sa gouvernante, mains posées sur les hanches, marmonne dans la barbe qu’elle n’a pas. « Reckless. She’s fuckin’ reckless. She ain’t gonna make my life any easier, thanks very much. » Daddy’s not happy ‘bout it, she thinks, but Mommy, Mommy’s really pissed off. Rendre ses parents et Calpurnia fous, un job qu’elle a pris au sérieux depuis sa plus tendre enfance. Il n’est jamais trop tôt pour les faire tourner en bourrique, ni même risquer sa vie un peu.

02. Se chercher.

« Pearl?! Calpurnia, where the hell is my daughter? » Un haussement d’épaules contrit et une grimace. Pearl est douée pour se cacher et ne pas être trouvée, tout comme elle l’est pour fuir ses problèmes et fuir les gens, fuir le monde entier, dans un trou, bien planquée. Depuis son plus jeune âge, grimper aux arbres pour ne pas se faire gronder, escalader le portique et se dissimuler dans les plants de rosiers au risque de se faire piquer par les épines de celles-ci. « I told you to keep an eye on her! What in this don’t you understand? It sure can’t be too hard to keep an eye on a five-years-old. Charles, please, tell me again why we don’t need an extra nanny? » Charles Fitzgerald plie son journal, abaisse ses lunettes. « Calpurnia’s doin’ fine honey. » Elisabeth perd son sang froid, trépigne sur place. « Fine?! She lost her! Again. » « She’ll be back for lunch. I wouldn’t worry. » Autant de flegme chez l’un que d’agacement chez l’autre, une combinaison rare de qualités contradictoires et  de disputes sereines chez des parents qui s’aiment.

03. Être passionnée.

« Jackson! Come back! Would you please fuckin’ come back?! It won’t happen again I promise. » Autoritaire et décidée, une jeune fille de poigne, une adolescente responsable. « Don’t you dare turn your back on me Jackson. Don’t you fuckin’ dare! » Une jeune femme, une adulte, qui sait ce qu’elle veut, qui sait ce qu’elle cherche, qui sait ce qu’elle aime. « Jack. Please. » Son premier amour, ses premières disputes, ses premiers souvenirs. Un sanguin, comme elle, qui agit avant de réfléchir et qui s’en veut à la fin, comme elle. Qui a tourné les talons, bref comme un soldat, droit et bien à plat, et qui est parti. Première rupture, un amour qui hante encore ses nuits. « Please, come back to me. » She used to cry herself to sleep. She used to write him letters she would never send. She used to love him way too much. Until she didn’t anymore.

04. Savoir abandonner.

« Mommy, Daddy, I’m leaving. I got a job opportunity in New-York. » Obviously. Vingt-cinq ans, toutes ses dents, des rêves plein la tête et des poings bien fermés, comme toujours, déterminée. Elle ira, c’est comme ça. Vers Manhattan, vers son destin. Vers une drôle de vie avec des drôles d’amis et un drôle d’appartement vide, sans Calpurnia et ses tartes aux pêches, sans Hugo, le labrador de la maison, sans Debbie, sa meilleure amie. Commencer une nouvelle vie, ailleurs, sur un nouveau continent, avec de nouveaux gens.

05. S’abandonner.

« But why did… » Elle n’as pas le temps de finir sa phrase, on l’embrasse, on l’étouffe, on la noie. Louise referme ses mains sur le visage de Pearl, caresse ses cheveux, caresse son menton, ses lèvres, son nez, remonte sur son front. « Won’t you ever shut up?! » Pearl secoue la tête, respire. Respire. Respire. Ne pas oublier de respirer, et aimer. En même temps, sans réfléchir. Ressentir. Picasso observe. Deux femmes et un seul lit. Magritte aussi. Deux femmes et un seul cœur, qui bat dans deux poitrines compressées, les clés ferment la galerie. « I guess not. » Louise prend l’affront comme un défi. « I’ll make you. »

06. S’inquiéter.

« What do you mean ‘I haven’t heard from him’? I thought you were supposed to keep in touch! Where the hell is he now? » Pearl et son frère n’ont jamais été très proches, jamais été inséparables, jamais été confidents. Mais c’est son frère, et elle l’aime. D’un amour silencieux, et discret, elle qui pourtant n’est pas très adroite, elle a toujours su trouver le bon équilibre entre eux deux. Ne pas empiéter sur le terrain de l’autre, savoir qui a raison et qui a tort dans chaque différend. « You can’t just disappear. He has to be somewhere. He has to. Right? » Une amie d’enfance, une amie de son frère, un semblant de sœur au fil des années. Son frère qui a disparu, quelque part, dans le vent, entre les continents, au beau milieu des océans, à faire elle ne sait quoi, avec elle ne sait qui. Son frère aîné, son grand frère, son seul frère. « Listen, I didn’t mean to be rude but… Our parents passed away in a car crash. I need to find him; I need to tell him. Give me a call if you hear from him, OK? » En voilà une famille en étincelles, brillante et éclatée, un accident, deux orphelins qui ont passé l’âge, un aîné quelque part, une cadette à New-York, un avocat, beaucoup de papiers, un héritage, et dans l’air une drôle de sensation. Celle que la vie est courte, parce qu’elle a une fin.

07. Se détacher.

Du vin blanc, du chocolat noir, deux mains brunes sur ses épaules, sur sa nuque, sur ses bras. Un appartement trop grand, des tableaux trop imposants, une sensation d’étouffer, pas d’amour mais de rage, une tristesse qui déborde, qui s’emporte, un marin qui se noie. « I have to go. » « Where? » Une voix cristalline, fragile, si douce, si tendre. Pearl pourrait se lover dans les courbes chaleureuses d’une voix pareille. « Home. I have to go back home, at least until things are settled. I can’t do it from here. I have to say good bye and… and… » L’air lui manque. L’Australie lui manque. Elle ne sait même plus ce qui lui manque, mais elle le ressent. Jusque dans ses os. « I’ll go with you then. » Si délicate, si tendre, quelqu’un enfin qui sait contrôler ses pulsions, sa rage, ses tensions. Quelqu’un enfin qui comprend, ne juge pas, ne part pas. « Don’t. It won’t last long, I’ll be there in a few weeks. » Emily dépose un baiser sur sa tête. « Fine then. I’ll wait for you there. I’ll miss you, you know. » « I’ll miss you too. » Pearl ne sait pas si elle le pense, ou si elle répond par automatisme. Si elle aime l’Australie plus qu’Emily.

08. Recommencer.

Retour à la case départ. Des journaux intimes, des peluches, des décalcomanies sur les murs, quelques livres par terre, tous les autres bien ordonnés dans la bibliothèque, rangés par ordre alphabétique et par genre. Et la cuisine de Calpurnia, en désordre, parce que c’est son territoire. Encore de la vaisselle sale dans l’évier, parce qu’elle n’est plus venue depuis l’accident, et que tout est resté en l’état. Calpurnia se fait vieille, mais Pearl ne voit pas d’autre domestique dans cette maison ; Calpurnia fait partie de la famille. Dimanche, elle viendra avec ses petits enfants, et lundi, elle reprendra du service. Pearl se rappelle son enfance, tout ressurgit avec un éclat brillant mais patiné par les années. Sept ans loin de chez elle, sept ans loin de ses parents, sept ans loin de tout ce qu’elle avait toujours connu.

09. Ne rien oublier.

« Jackson? » Des funérailles, des jours noirs sous le soleil brut d’Australie. Comme des fantômes, des personnages du passé qui ressurgissent dans nos vies et envahissent des espaces désertés. C’est cet homme qui a tout commencé, cette escalade sans fin, cette avalanche d’amours et de compagnie de nuit, tous ces hommes et toutes ces femmes, dans son lit, pour combler ce trou qu’il a su laisser. Ils avaient dix-sept ans. « I didn’t know you were coming. » Il n’a presque pas changé, son cœur manque un battement, rate une seconde, puis reprend. Comme si de rien n’était.

10. Fumer, boire, danser. Jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Pearl réagit mal aux chocs émotionnels. Quitter sa petite vie bien installée à New-York, enterrer ses parents seule, hériter, retrouver Jack, manquer d’Emily, croiser ses anciens amis, manquer des nouveaux, empaqueter les affaires des décédés, souffrir du soleil, manquer de la pluie, vieillir seule. C’est trop, beaucoup trop, et trop c’est trop. Pearl se sent vieille et moche et seule, et Pearl veut des enfants. Pour qu’ils puissent l’enterrer à leur tour, et l’aimer comme elle n’a pas su aimer ses parents, elle qui était loin, pour qu’elle puisse leur en vouloir de partir et les aimer d’exister. Et Pearl est seule, alors Pearl sort, tard le soir, boit trop, fume trop, danse trop, et s'attend à mourir tôt.