(citation courte ici)
   
   Aubrey "Rey" Westwood
   

Harvey Newton Haydon | img ≈ cit

(nom, prénom): Westwood, Aubrey. (âge, date & lieu de naissance): 25 ans, 9 juin, à Tweed Heads. (origines, nationalité): Australien, c'est tout ce dont il est sûr, et tout ce qu'il affirmera si on lui pose la question. (situation monétaire): Moyenne... voir très moyenne certains jours selon les saisons. (métier): Moniteur/Instructeur de plongée sous-marine, il encadre surtout des sorties touristiques, et plonge parfois pour des océanographes et autres. (statut civil): Marié, enfin ce n'est qu'un titre, parce que ça fait plusieurs années qu'il n'a plus revu l'heureuse élue, et son alliance pend au bout d'une chaine accrochée au miroir de sa salle de bain. (orientation sexuelle): Hétérosexuel de ce qu'il en sait. (situation familiale): Ses parents ont disparu 10 ans plus tôt, enfin disparu... ils sont juste partis, sûrement qu'ils en avaient marre de leurs gamins. D'ailleurs, il a un frère et une soeur de 6 ans de plus que lui. Il n'en est pas très proche, il s'est toujours senti à l'écart, mais il sera toujours là si l'un d'eux a besoin de lui. (traits de caractère): débrouillard, indépendant, secret, impulsif, jaloux, possessif, malin, protecteur, minutieux dans son boulot, opportuniste, tactile, tendre, musicien, rancunier, romantique, colérique, généreux, rêveur un peu brisé, ... (avatar): Harvey Newton Haydon. (groupe): autumn.

(met me in your backyard)
   Musicien autodidacte, parce que l'argent n'a jamais coulé à flot pour prendre des cours, il a piqué des trucs pour un type pour pouvoir s'acheter sa première guitare et y gratter ses premiers accords. Il lui suffisait d'écouter pour savoir reproduire les sons. ◘ Il rêve de faire de la musique son métier, mais il n'est pas stupide au point de croire que les choses vont miraculeusement changer du jour au lendemain. ◘ Il a toujours adoré se baigner, traîner sur la plage avec sa guitare et ses potes... c'est avec eux qu'est né son amour de la mer, des accords, comme si tout était lié. Raisons pour lesquelles il rentrait tous les soirs si tard sur son vélo... 3h du mat, sans la moindre explication. C'était sa vie après tout. ◘ Ses parents sont partis lorsqu'il avait 15 ans. Juste comme ça, sans explication, pas même un mot pour dire pourquoi. ◘ Il s'est marié à 19 ans avec une fille dont il était tombé amoureux. Le genre de fille pour laquelle il aurait fait n'importe quoi... réinventer les noms des étoiles pour y décrire son visage, et d'autres conneries du genre. ◘ Elle a fichu le camp quand il avait 21 ans, sans une explication, sans même une lettre expliquant pourquoi elle était partie. ◘ Il est toujours marié malgré que cela fasse 4 ans, mais où voulez-vous qu'il envoie les papiers du divorce s'il ne sait même pas où elle est ? ◘ Il ne porte plus son alliance depuis déjà 2 ans. 2 ans qu'elle est suspendue à son miroir dans sa salle de bain et qu'il ne supporte pas qu'on y touche. C'est comme une vieille douleur, comme pour se rappeler que laisser entrer n'importe qui dans sa vie n'est qu'une connerie. Il faut savoir garder les amis que l'on possède déjà, et cultiver ces histoires qui datent et se poursuivront dans le temps. ◘ Il a fait un prêt à la banque pour s'acheter un bateau pour son travail. Prêt qu'il rembourse chaque mois à la sueur de son front, mais il s'en sort... à peu près. Des fois les mois sont plus maigres que d'autres, et parfois... parce qu'un(e) client(e) est particulièrement satisfait et leurs comptes en banque particulièrement rempli, les choses vont mille fois mieux. ◘ Son identité ? Elle est tatouée sur sa peau comme certains peuples l'ont parfois fait. Il a même le visage de celle qu'il a épousée, tatoué sur son épaule... quelle connerie. ◘ Il fume lorsqu'il est trop stressé, une sale habitude qu'il évite mais à laquelle il cède de temps à autre. ◘ Bien qu'il conduise un pick-up qu'il peut fermer, offert par l'une de ses clientes, il lui arrive encore de prendre son vélo pour les trajets les plus simples, surtout s'il ne bosse pas ou ne compte pas aller surfer. ◘ Il déteste le café, il n'en a jamais aimé le goût, alors comme un ado attardé, il tourne au yop. Et il emmerde ceux qui pourraient trouver ça con. ◘ Certains le surnomment Rey, c'est même ainsi qu'il se présente certains jours. ◘ Les vêtements qu'il portait quand il était petit puis ado, c'était ceux son frère ainé, ceux qu'il ne pouvait plus porter et qui était refourgué à Rey. ◘ ...

(all across the alienation)
   Aubrey a toujours été plutôt sociable dans son genre, capable de parler facilement avec les autres. Il ne semble pas solitaire ou renfermé, au contraire, et c'est un point positif dans son travail. Cependant, à trop être abandonné sans raisons apparentes, on en garde des séquelles. Il préfère avoir peu d'amis proches, mais des personnes sur lesquelles il sait pouvoir compter, des histoires qui durent dans le temps... il faut du temps pour qu'il accorde sa confiance, plus encore pour qu'il vous considère comme quelqu'un qui compte vraiment. Mais lorsque c'est le cas, les choses sont durables, solides, stables, et on peut compter sur lui. Enfin tant que ça ne concerne pas des questions d'argents, parce qu'on ne peut pas dire qu'il en ait plus que la moyenne.

(pseudo, prénom): spf. (âge, pays): majeure, en France et ailleurs. (connexion): Fréquente. (un petit mot sur le forum):   . (un smiley):   .

(told me you were leaving)
 
1. Quand ils sont partis.

Ils sont partis. Il avait bien fallu s'y faire. Aubrey s'était contenté de dire qu'il en avait « Rien à foutre. » qu'ils aient foutu le camp. Mais du haut de ses 15 ans, c'était juste une fierté mal placée qui parlait, parce qu'il avait mal que leurs parents aient pu simplement partir comme ça, sans prévenir personne, en laissant leurs trois gosses, dont un encore mineur. « Ils auraient juste pu attendre que je sois majeur. » balança-t-il en prenant le dernier yop qui se trouvait dans le frigot, l'ouvrant pour en boire une gorgée. « Y a plus de yop. » ajouta-t-il comme si le départ de leurs parents ne les foutait pas dans la merde, qu'il allait dépendre de ses deux aînés. Ça ne changerait pas grand chose pour les vêtements de Keith, même s'ils n'avaient pas la même carrure, Rey s'était toujours débrouillé pour que ça ne pende pas trop lamentablement grâce à une ceinture, un style bien à lui, et une copine qui semblait prendre à cœur le fait de le rendre à peu près présentable. A défaut d'avoir des parents qui ne craignaient pas, d'avoir des ainés jumeaux dont il ne se sentait pas très proches, il avait au moins choisi des amis sur lesquels il pouvait compter. Mais sur son frère et sa sœur également, il le pouvait. La différence, c'était qu'ils n'avaient que trop peu communiqué ensemble, qu'Aubrey partait sur son vélo à longueur de temps, sa guitare sur son dos, et qu'il ne revenait qu'à point d'heure sans donner la moindre explication. Il partait jouer, plonger, passer du temps avec ses amis, comme un dérivatif à sa vie de merde. Adieu l'université, il n'avait ni les assez bons résultats, ni le fric pour faire des études qui pourraient le sortir de tout ça. Alors le reste du temps, il faisait ce qu'il savait faire... jouer, plonger, s'éclater. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait pouvoir faire de sa vie, mais il trouverait bien assez tôt. Keith se débrouillait pas trop mal, à changer occasionnellement de boulot, après tout. Il pouvait très bien faire pareil ou se trouver une bonne planque sans avoir besoin de faire de trop longues études. « Y a plus de yop, non. » glissa sa sœur, le ramenant à la réalité, alors qu'il ingurgitait une nouvelle gorgée de ce yaourt chimique dont il valait sûrement mieux ignorer la composition, comme pas mal de merdes qui se retrouvaient dans ses assiettes d'ailleurs. Il croisa son regard, sans un mot de plus, ils s'étaient compris. Ce n'était pas le manque de yop la véritable conversation, non c'était ce putain de départ qui lui crevait le cœur rien que d'y penser. Ce n'était que des connards d'égoïstes. « A plus. » lâcha-t-il d'un ton plat, plaçant son sac sur une épaule, sa guitare à l'autre et il quitta ce qui leur servirait de lieu d'habitation tant qu'ils pourraient payer le loyer, ce qui n'était sans doute pas gagné.

2. Quand elle est partie.

« Je crois que je t'aime. » souffla-t-il sans prévenir, alors qu'il la tenait serrée contre lui, tous deux aussi nus que le ciel avait pu les faire naître, allongés, égarés sur le toit d'un bâtiment quelconque où ils n'avaient pas le droit de se trouver, comme les deux resquilleurs qu'ils étaient. Ils s'aiment, s'adorent, s'enivrent l'un de l'autre à longueur de temps. Mais c'était la toute première fois que ses lèvres venaient à émettre l'hypothèse qu'il puisse ressentir quelque chose de si profond. Pourtant, elle l'avait toujours su, c'était comme ça, comme écrit, martelé dans leurs âmes entrelacées. Elle aurait tout abandonné pour lui, il aurait préféré l'enlever que de la voir disparaître. Rien n'aurait semblé prédire l'avenir en cet instant. « Tu crois ? » « Ouais, je crois. » qu'il répliqua avec un large sourire incrusté à ses lèvres. « Et comment je peux savoir que tu tiens plus à moi que Rick ? » « Rick il a pas baptisé d'étoile à ton nom. » « Personne peut faire ça, elles ont déjà toutes un nom. » « Pas pour moi. Elles sont à nous, rien qu'à nous, et les autres on s'en fout. De quel droit il choisirait notre vie ? Elles brillent pour nous, regarde, rien que pour nous. » lâcha-t-il avec passion, avant de lever les yeux au ciel, un doigt pointé en direction des astres les plus proches, les autres étant dissimulés derrière les lumières de la ville. « Comment elle s'appelle celle-là ? » « J'en sais encore rien. Tu penses que ça pourrait être quoi ? » Elle se mit à rire, entraînée dans le délire du Westwood, venant nicher son visage contre sa gorge, elle chuchota... « Toi. » Ce mot lui arracha un sourire amusé, alors qu'il tournait son visage vers elle pour croiser son regard, ces yeux dans lesquels il adorait se perdre. « C'est pas un nom ça. » fit-il remarquer, légèrement moqueur. « Ça c'est ce que tu crois. » Pour la faire taire et arrêter de discuter, il plaqua ses lèvres sur les siennes, lui faisant oublier ce à quoi elle pouvait penser...

~

... Elle mit fin au baiser pour se reculer et regarder ce qu'il lui avait glissé au doigt pendant qu'elle était distraite par ses lèvres. Une bague en toc trônait à présent à son annulaire, et elle le regarda d'un air dubitatif tout en reculant d'un pas sur le sable. « C'est quoi ça ? » « Une bague qui change de couleur selon l'humeur de celle qui la porte. » Elle savait bien ce que c'était, mais il avait utilisé la ruse pour lui passer cette bague au doigt, et elle désirait savoir ce qu'il pouvait bien avoir derrière la tête, bien qu'elle ne pensait nullement à ce qui trottait dans l'esprit d'Aubrey. « Et de quelle humeur est-ce que je suis ? » demanda-t-elle en esquissant une petite moue mutine. « Amoureuse. » « T'es sûr de ça ? » « Certain. Parce qu'on va se marier. » lui chuchota-t-il à l'oreille. Mais elle se recula pour le regarder à nouveau, croiser son regard pour s'assurer d'avoir bien compris ce qu'il venait de lui dire.  « Quoi ? » « On va se marier... enfin si tu veux de moi. Est-ce que tu veux devenir Madame Aubrey Westwood ? » « Avec une bague en toc comme bague de fiançailles ? » « Aussi toquée que nous. Aussi frappée que moi de toi. Je te promets pas la grande vie, mais... épouse-moi. » souffla-t-il contre ses lèvres, sans la perdre des yeux, attendant juste qu'elle finisse par donner sa réponse.  « Moui. » « Moui ? » la taquina-t-il en venant l'embrasser du bout des lèvres. « Oui. » souffla-t-elle finalement avant de rendre leur étreinte plus passionnée...

~

... Une opportunité. Rien qu'une belle opportunité. Dave avait eu un accident de plongée et il avait besoin d'un employé pour faire tourner sa boîte le temps qu'il se remette, s'il s'en remettait un jour. En attendant, Rey venait de décrocher le job, c'était la fin des galères, des engueulades question fric, même s'il y en aurait sûrement d'autres. Mais en attendant, il allait avoir un salaire fixe, quelque chose qui les sortirait des fins de mois difficiles. Il pénétra à l'intérieur du studio dans lequel ils vivaient ensemble depuis qu'ils s'étaient mariés, mais la première chose qu'il vit, ce fut les placards ouverts, les cintres vides... Il ne lui fallut que trop peu de temps pour réaliser qu'elle était partie, juste comme ça, sans rien dire. Il vérifia son portable, mais il n'y avait rien, il tenta même de l'appeler... « Le numéro que vous essayez de joindre n'est plus attribué... » lui annonça l'hôtesse robotisée sur laquelle il tomba. Elle était partie. Simplement partie. Sans prévenir, sans l'avertir. Elle n'était plus qu'un fantôme qui marquait son annulaire gauche de cette alliance qui semblait ne plus vouloir rien dire. D'un geste trop impulsif, il balança son portable contre le mur, le faisant éclater dans la manœuvre. Il ne comprenait pas pourquoi elle était partie... il allait finir par croire que c'était lui que les gens quittaient de cette manière, tout d'abord ses parents, puis elle. Il se passa une main sur son visage, mais il fut incapable de rester dans cette pièce où son parfum flottait encore. Ni une, ni deux, il finissait dans un bar... et couchait avec la première fille venue, soufflant pourtant le prénom de celle qui l'avait abandonné au moment de la jouissance.

3. Mais il est resté.

Ma vie est faite de lambeaux rafistolés. J'ai repris l'affaire de plongée de Dave, mais je me suis mis un crédit sur le dos pour un nouveau bateau, pour attirer une autre sorte de clientèle. Quitte à m'endetter, autant que ça soit pour du bon matériel. J'ai fait mon chemin, j'ai remisé mon alliance dans ma salle de bain même si aux yeux de la loi et du seigneur, je suis toujours marié avec cette garce qui s'est barrée du jour au lendemain. Pour le meilleur comme pour le pire... elle avait dû comprendre que c'était de prendre la poudre d'escampette et de ne plus jamais revenir. Sûrement. Mais je ne m'en sortais pas trop mal, une fille à l'occasion, aucune relation sérieuse, juste quelques plans culs et une cliente qui améliorait mes fins de mois. Je sais ce que certains diraient s'ils savaient... que je me fais entretenir comme un gigolo, mais même si c'était la vérité, j'en ai rien à foutre de ce qu'ils penseraient. Parce que je prends du bon temps, qu'elle ne me prend pas la tête et que c'est un putain de bon coup, qui en plus me fait cadeau de quelques billets, je ne vais pas me plaindre non plus. J'ai arrêté de penser aux histoires de cœur durables depuis que ma femme a fichu le camp, je vous assure que ça vaccine assez bien, surtout qu'elle m'a fait le même coup de mes parents. Pareil. Pas un mot. Pas un adieu. Rien. Putain mais j'ai l'air de quoi ? Un connard qui comprendrait pas ? Qui n'accepterait pas ? La preuve, j'ai compris... j'en vaux pas la peine à leurs yeux. Alors qu'ils aillent se faire foutre, parce que je sais ce que je vaux et que je ne compte pas rester à terre.

Parce que je continue à vivre, je tiens toujours debout, j'avance, je prends pas la fuite comme un trouillard, je rembourse mon crédit, je paie mon loyer, je fais un boulot que j'aime, je gratte ma guitare avec mes maigres espoirs d'en vivre un jour, même si je n'abandonnerais pas la plongée pour autant. Je vois mes amis, je continue à passer du bon temps, à avancer, à être là pour ma famille -j'entends par là ma fratrie de jumeaux, qui sont aussi proches que s'ils avaient nos 6 ans d'écart-, ... Je vis simplement, avec les êtres qui ont presque toujours fait parti de ma vie, et rien ne m'abattra jamais au point que je ne puisse pas me relever. Enfin du moins je l'espère. Et si je devais donner le mot de la fin, ce serait... RAS. Oui, tout va bien dans mon monde. Peu importe ce qu'il se passe, RAS sera toujours le mot de la fin.